Sergent Henri Raymond Blondel (1895-1918)

Etudiant, Mort pour la France en 1918

Raymond Blondel

Il est né à Dompierre en Santerre où son père possède une fabrique de fouets.
Il est le dernier né d’une fratrie de quatre enfants, Angèle épouse de Raoul Ourta est sa soeur aînée.
Raymond est donc le beau-frère de Raoul Ourta. Et les deux hommes semblaient très liés. Dans l’album de Raoul figurent de nombreuses photo de lui. Nous avons également un portrait encadré avec sa médaille militaire obtenue à titre posthume.

Raoul, Angèle et son frère Raymond en 1916

Sur sa fiche matricule il est noté qu’il est étudiant.
Il est incorporé par anticipation le 11 novembre 1914 au sein du 120 régiment d’Infanterie. Passe en juillet 1915 au 87° régiment d’Infanterie.

Le 8 octobre 1916 il est cité à l’ordre du Régiment : « Agent de liaison courageux. A assuré dans des circonstances difficiles et malgré la violences du bombardement, la transmission des ordres.S’est particulièrement distingué au cours des combats du 6 au 13 septembre 1916. » (Sources Archives Départementales de la Somme)

Le 9 mai 1916 Raymond fait une demande pour rejoindre le 17° Régiment d’Infanterie « pour être au front avec celui que notre union me permet de considérer comme un frère ».

La demande est acceptée, Raymond combattra désormais avec Raoul.

Raymond dans les Vosges janv 1918

Il est promu sergent le 30 août 1917.

Le 9 mars 1918 Raymond est mortellement blessé aux Colins dans les Vosges. Sa citation à titre posthume (du 17 mars 1918) nous donne les détails de son décès :
« Excellent sous-officier qui, dans les circonstances les plus difficiles a toujours fait preuve de la plus grande bravoure.
Le 9 mars1918 sous un tir de destruction très violent et très précis, s’est porté avec sa demi-section aux emplacements de combat et a été mortellement frappé au moment où il encourageait ses hommes par l’exemple de son calme et son sang-froid. » (Sources Archives Départementales de la Somme)

Raoul a pris quelques clichés de la tombe à Raymond aux Colins :

Le cimetière militaire des Colins n’existe plus, nous ne savions pas où se trouvait la tombe de Raymond. Son village natal ayant été détruit,  la mairie de Dompierre possède très peu d’archives datant de la Grande Guerre. Mais grâce à l’Association Le Souvenir Français et à son délégué Christian Flamant qui a multiplié les déplacements et les contacts dans la région, nous avons découvert le caveau familiale à Dompierre-Becquincourt où reposent Raymond et ses parents. Son corps a été restitué à sa famille le 23 novembre 1921 (sources Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Pôle des Sépultures de Guerre).

Caveau Blondel – Dompierre Becquincourt (Photo C. Flamant)

La caveau n’est plus entretenu depuis bien longtemps. Avant qu’il ne tombe en ruine et qu’il soit détruit nous avons décidé de le faire rénover. Car il y a Raymond  Mort pour la France et toute une famille qui ne doivent pas sombrer dans l’oubli.